Le Mot de Thaï de la semaine

กินข้าว (kin khaw) = prendre un repas

dico thaï (alternative)

Le temps à Bangkok

mardi 21 avril 2009

Rencontre du 3e type ?

dimanche 5 avril 2009

Quelques voyages

Bonjour tout le monde

après un temps d'absence aussi long, il fallait bien que les hôtes de ce blog réinvestissent ses pages.
Malheureusement nous allons devoir décevoir toutes vos attentes que l'on sait multiples et viscéralement impatientes. Il faudra donc prendre patience avant de voir à nouveau fleurir sur la surface du blog quelques mots bien sentis et quelques blagues pourries... parce que quand même.

Néanmoins et dans l'espoir à demi-caché de voir votre appétit rassasié, nous vous proposons une première sélection de photos ayant pour thème nos voyages au Laos et à Singapour qui furent pour nous de magnifiques expériences et qui nous ont permis de voir/revoir plein de gens passionnants et qui nous manquent à présent. Dans le désordre: Clément, Guido, nos amis grecs, le novice Aek, les tenanciers du resto Non khai et tant d'autres...
Sans attendre vous pouvez d'ores et déjà cliquer sur les noms des destinations pour accéder à une galerie dont on espère que les photos seront suffisamment évocatrices pour se passer de commentaire.

Bises à tous
A bientôt
Mathilde et Rémy

jeudi 2 avril 2009

Les transports en Thaïlande, vus par un touriste de passage.

Il y a de nombreux moyens de transport en Thaïlande. Comme ailleurs me direz vous, oui mais ici il y a moyen de les utiliser tous dans la même journée, et leur côté dépaysant mérite qu’on s’y arrête. Si on trie ces moyens locomotifs par nombre de roues, il y a les 0, 2, 3, 4 et plus.

Pas-de-roue d'abord. Oui les pieds peuvent souffrir un peu s’ils ne sont pas bien chaussés. Vous vous êtes dit qu’il fait chaud et que pour vos pieds il serait agréable de porter des tongs afin de les aérer. Erreur ! Le pied ici ne sert pas à se faire bronzer. Il sert à vous véhiculer parce que bon on n’est pas en vacances non mais et puis quoi encore. On est là pour voir de la ville, du pays, du parc et autres étendues étendues (nom et adjectif). Alors les chaussures confortables s’imposent, et les chaussettes aussi. D’ailleurs c’était le mot d’ordre sur ce même blog du message des touristes précédents, comme quoi je n’invente pas tout.

Après le pas-de-roue, place au deux-roues. D’abord il y a la moto-taxi et ses pilotes en veste rouge. Moyen de transport peu utilisé lors de mon séjour, je n’ai pas d’avis sur la question. Moyen également peu utilisé mais vu partout, que ce soit sur les routes dans les rues et même dans les parcs historiques, le scooter est le moyen de transport indispensable ici, surtout si vous n’avez pas peur.
Ca ressemble à une mobylette ou un petit scooter 75cm3. Ils sont peut être un peu plus motorisés vu qu’ils ont tous une boite de vitesses, mais ce ne sont pas les rois de la puissance. Au son de leurs peuf-peuf, ils avancent en pétaradant le long des rues à leur calme rythme. C’est d’ailleurs un moyen de transport en commun puisque j’ai aperçu jusqu’à 4 personnes sur le même (ndlr: on peut aller jusqu'à 6, facile!).

Enlevez le moteur, et vous avez un vélo. Et pour un prix ridicule de un ou deux euros par jour, vous avez alors accès au top de la technologie bicyclette. Cadre chromé recouvert de carton et de papier bulle pour ne pas vous brûler au soleil, panier a l’avant (un peu comme les vélouzes, mais ici le panier est resté), dérailleur Shimano X-treme à une vitesse, une 2e selle à la place du porte-bagages avec des cale-pieds pour transporter un passager (oui, le vélo aussi est un transport en commun). Et un demi-cadenas. Ou un cadenas pour deux, c’est une question de point de vue. En plus d’être beau moderne et à la mode, le vélo a l’énorme avantage de créer une petite brise salvatrice quand il vous transporte d’un point à un autre. Expérimenté avec joie au sein de trois parcs historiques, j’en recommande chaudement l’utilisation, afin justement d’éviter d’être chaudement transpirant tout au long de la visite.

Passons aux tricycles maintenant, ce qui permet l’introduction à un moyen de transport peu connu chez nous : le tuk-tuk (prononcez touk touk). Pour faire un bon tuk-tuk, prenez un morceau de moto ou de scooter. Ca peut être indifféremment l’avant ou l’arrière, du moment qu’il reste le moteur évidemment. Puis accrochez-y une plateforme surplombée d’un toit sommaire. Enfin le vrai moteur du tuk-tuk, qui fait toute sa personnalité et la touche finale : ajoutez un chauffeur. Le chauffeur de tuk-tuk est avant tout un négociateur acharné. Vu qu’il n’y a pas de compteur comme dans un taxi, vous avez intérêt a négocier le prix avant le départ. Et ça peut durer un moment. Surtout si la nuit vient, que le chauffeur de tuk-tuk commence à voir que vous êtes pressés ou sans autre moyen de locomotion (par exemple quand vous avez laissé passer le dernier bus). Mais tenez bon, ne lâchez rien… Bref, demandez à Rémi de faire rendre gorge au roublard transporteur. L’avantage quand vous êtes à bord, c’est que le tuk-tuk n’a pas intérêt à faire durer la course puisque le prix est déjà fixe. Que ça dure 10 ou 20 minutes il sera payé pareil. Alors il fonce de toute la puissance de ses 125 cm3, au ras des camions, des voitures et des autres tuk-tuk. Certes vous n’allez pas vite, mais vous n’êtes pas attachés au siège. Et dans certains modèles où le pilote est derrière vous, vous faites carrément face à la route sans rien pour vous retenir si jamais le tuk-tuk est pris d’une envie de freiner brutalement. Mais je vous rassure tout de suite : il n’y a pas de frein non-plus. De façon plus occasionnelle, il arrive que le chauffeur ne soit pas pressé. Il peut alors faire une pause pour faire le plein de son réservoir, ou s'acheter des cigarettes (ndlr: voir les fumer en faisant le plein). La plupart du temps il sera ravi de discuter avec vous. Enfin, si vous parlez Thaï bien sûr.

Mettez une roue de plus, et un format automobile de type berline : on arrive au taxi. A Bangkok vous ne pouvez pas les rater vu les jolies couleurs qu’ils arborent. Il y a les jaunes et vert, les bleu vif, les rose fluo et j'en passe. Le point commun ? Tous les taxis (ou presque) sont des Toyota Corolla. Comme dans toute capitale qui se respecte (New York, Marrakech, Londres, attention il y a un piège), le taxi est le véhicule que vous voyez le mieux au sein de la circulation. Ce n’est pas vrai à Paris et ca ne m’étonne pas c’est typiquement français de ne pas vouloir faire comme tout le monde. Mais je m’éloigne du sujet. Si vous prenez le bon taxi, celui avec le panneau "taxi-meter", vous n’avez pas à négocier car le compteur est là pour ça. Seulement il vaut mieux savoir exactement où vous allez afin de repérer le plus vite possible quand le conducteur se trompe de direction, choisit le raccourci qui tombe dans les bouchons, fait le tour du pâté de maison dans l’autre sens et une fois de trop. Tous les moyens sont bons. Ceci dit c’est confortable, climatisé et il y a de la place pour les bagages dans le coffre. C’est très pratique à Bangkok quand le métro ne dessert pas le quartier ou vous vous rendez. Dans les autres villes de campagne ils sont plus rares, donc on y préfère, je vous le donne en mille… le tuk-tuk.

A quatre roues toujours, le song-teo. Pris une seule fois entre Sukhotai et New-Sukhotai, c’est très bon marché et la fréquence de passage est suffisante. Ca ressemble à un gros tuk-tuk car les passagers s’entassent sur deux bancs de bois sur une plateforme à l’arrière d’une camionnette. Aux heures de pointe on est un peu serré mais c’est suffisant pour faire une quinzaine de kilomètres. Quand l’affluence augmente vraiment, deux solutions s’offrent aux passagers : sortir le troisième banc afin d’ajouter une rangée de sièges (attention aux grandes jambes, l’espace devient limite dans ce cas), ou plus simple et plus acrobatique : certains passagers choisissent de s’accrocher debout à l’arrière, sur le marchepied, et se tenant comme ils peuvent. Le song-teo s’arrête à la demande, il n’y a pas vraiment d’arrêts. On peut même sauter en marche à la faveur d’un ralentissement (ndlr: sisi, ça marche).

Son ami un peu plus grand est le bus de ville. Climatisé ou pas, le bus de ville est le roi de la circulation. A Bangkok il n’y a pas de voie réservée. Qu’à cela ne tienne le bus s’en crée une à grands coups de klaxon. Favorisé par sa taille (contrairement au tuk-tuk ou au taxi), il est pris très au sérieux et de l’intérieur vous vous sentez Moïse devant la Mer Rouge : les autres véhicules s’écartent devant vous. Des fois ils s’écartent un peu tard et ça crée des sensations fortes, tout comme les accélérations et freinages sans modération, ou les virages qui font tanguer la lourde carcasse. On se croirait dans un manège, et d’ailleurs il y a ici aussi des poignées pour se cramponner au siège de devant. L’itinéraire est apparemment changeant et difficile à deviner à l’avance. Globalement ou ne peut pas se tromper, mais l’humeur du jour et la forme des nuages font dévier la route du bus d’un jour à l’autre. Et comme pour le song-teo, le montée et la descente se font presque sans arrêter la machine. Pour descendre on appuie sur un bouton qui actionne une sonnerie (ndlr: et un siège éjectable...). Quelques mètres avant l’arrêt suivant, la porte s’ouvre alors que le bus est encore à pleine vitesse. Le passager qui souhaite descendre se prépare, prêt à bondir. Quand la vitesse passe sous les 5 km/h, il faut descendre les marches de façon à toucher le sol au moment de l’arrêt complet. Quelques secondes pus tard, le bus est déjà reparti, avec votre deuxième jambe si vous n’avez pas été assez rapide. (conseil dlr: évitez les petits verts, ils sont fous)

Toujours plus grand, toujours plus de roues : le car. Choix facile des grandes distances, il est décliné en de nombreux tarifs selon le niveau de service à bord. Du simple bus d’école ventilé au car a double-pont muni de climatisation, chacun se fera son menu en fonction du temps à y passer. Pour plus de cinq heures, je recommande la climatisation, il fait chaud par ici. Le service à bord ressemble à ce qu'on trouverait sur une ligne aérienne, mais je suis plutôt réservé sur la qualité des repas. Sur un trajet ils nous on donné un peu de mangue et son sel au piment. C’est pas mal mais ils auraient pu faire mûrir le fruit un peu plus. Sur un autre trajet c’était boisson à volonté avec au moins un verre par heure, de couleurs et de températures toutes différentes. Quant au repas il était cette fois prévu à l'escale. Mais le service d'un plat chaud salé un peu avant l’heure du goûter, ce n’était pas le moment. On a sagement attendu le soir et l’arrive à destination. En revanche durant le trajet, confortablement installés dans nos sièges inclinables, nous avons pu apprécier à l'écran divers morceaux de culture thaïlandaise, du spectacle musical sur scène à la série télévisée, en passant pas un film. Tout en thaï bien sûr et sans sous titre, mais c’est quand même le luxe.

Dans la catégorie encore plus de roues, il y a le métro aérien, ou BTS comme on dit ici. C'est pratique et rapide, on y profite du panorama. Attention au gradient de température entre l'intérieur et l'extérieur mais après tout c’est comme ça partout ici grâce à la clim. Dans les wagons, des écrans de télévision diffusent de la publicité en boucle, ce qui captive l'attention de presque tous les passagers. En tout cas ceux qui ne jouent pas avec leur téléphone. Sur les quais aux stations, il se forme naturellement des files d'attentes ordonnées. Deux files indiennes de chaque côté des portes des wagons (dont les emplacements sont marqués au sol), laissant la place pour les passagers qui vont sortir. C'est un principe simple, efficace, et appliqué. Ou presque. Car après avoir attendu cinq minutes entre deux rames, bien rangé en lignes, tout le monde se met à pousser en désordre pour entrer le premier. Et ce alors que les passagers qui veulent descendre ne sont pas encore sortis, dommage.

Pour terminer cette énumération, il reste quelques "hors catégorie". Les bâteaux d'abord. Il y a le petit modèle, une sorte de hors-bord, appelé "long-tail boat". Ce bateau à longue queue est nommé ainsi car son hélice est placé au bout d'un axe de plusieurs mètres, qui sert également de gouvernail à l'embarcation.La coque mince à fond plat est sensible à tous les remouds de l'eau, mais dès que le calme est revenu, l'énorme moteur propulse l'embarcation à une vitesse à faire fermer les yeux. utilisé une fois sur la rivière Kwaï (celle qui passe sous le pont qui sifflote), il a permis de parcourir une bonne distance en un temps record, tout en donnant quelques sensations fortes.

Moins rapide, plus gros, mais aussi piloté par des barjots : le taxi-boat. Officiellement "Chao Phraya Express" du nom du fleuve qui traverse Bangkok, il s'agit de l'équivalent d'une ligne de bus. Le bateau s'arrête tous les 500 mètres et dessert les principaux points touristiques de la capitale. Comme son cousin le bus à roues, il est piloté par le roi du fleuve, qui accélère à fond pour freiner de même. Et le temps d'arrêt doit également lui être facturé à prix d'or car les passagers doivent descendre et monter à bord en un temps record, alors que l'employé chargé de l'amarrage trille de rapides coups de sifflet pour indiquer au pilote qu'il faut déjà repartir.

Que de choix que de choix. Et quand on sait que les tarifs sont ridicules comparés à leurs équivalents français, on peut même se permettre de les essayer pour le plaisir.

Notre reporter touche-à-tout, Olivier